La réduction mammaire est une opération de chirurgie esthétique qui vise à réduire la taille de la poitrine et éventuellement à corriger une asymétrie ou une ptose (affaissement de la poitrine). Cette opération peut avoir des effets bénéfiques sur les douleurs dorsales causées par le poids excessif des seins.
Pourquoi et comment réaliser une réduction mammaire ?
L’hypertrophie est un terme de base utilisé dans le domaine médical pour décrire des tissus corporels anormalement volumineux. Ce terme est couramment utilisé pour décrire des seins extrêmement volumineux, bien que le terme gigantomastie soit plus approprié. Bien que ce terme soit généralement utilisé pour les seins pesants plus, une patiente ayant des seins volumineux qui ne sont pas classés comme gigantomastie peut toujours être envisagée pour une chirurgie de réduction mammaire.
Les femmes peuvent envisager une opération de réduction mammaire si elles sont en bonne santé et qu’elles souffrent de douleurs dorsales ou que leurs activités quotidiennes sont perturbées en raison de leur forte poitrine. La gigantomastie est souvent liée à la grossesse ou à la puberté. L’excès d’œstrogènes et de progestérone pendant la puberté et la grossesse peut accélérer la croissance rapide du tissu mammaire. Pour de nombreux patients, cette condition se corrige d’elle-même une fois que les niveaux d’œstrogène et de progestérone sont revenus à la normale, et il n’est pas nécessaire d’avoir recours à une chirurgie corrective.
La gynécomastie est un terme médical utilisé pour décrire un déséquilibre des hormones masculines, qui provoque des seins masculins ; elle représente jusqu’à 65 % de tous les cas de seins masculins. En outre, certains médicaments et troubles endocriniens peuvent également être à l’origine d’une forte poitrine chez l’homme. Pour les patients de sexe masculin en particulier, il est important de rechercher la cause de l’excès de tissu mammaire car, dans de nombreux cas, l’affection se corrige d’elle-même
La plupart des interventions de réduction mammaire nécessitent un chirurgien qualifié qui maîtrise les différentes techniques d’incision, ce qui permet d’éviter les cicatrices et les lésions nerveuses. L’incision pédiculaire est la plus populaire de ces techniques car elle permet de retirer de plus grandes quantités de graisse et de tissu mammaire. Cette méthode utilise une incision en forme d’ancre autour de l’aréole pour préserver les mamelons. Une fois l’excès de graisse et de tissu mammaire retiré, le chirurgien peut déplacer le mamelon et l’aréole vers une position plus élevée, ce qui préserve la fonction et l’aspect naturel des seins et des mamelons.
Bien que cette technique convienne mieux aux seins volumineux, il arrive que les mamelons doivent être déplacés et greffés à un nouvel endroit. Dans ce cas, les mamelons doivent être retirés du tissu de liaison et la sensibilité des mamelons ne peut pas être préservée.
Pour les seins plus petits, il existe d’autres techniques qui permettent des incisions plus petites et n’impliquent pas le repositionnement des mamelons. La réduction mammaire par liposuccion uniquement est très prisée par les patients masculins souhaitant une chirurgie mammaire correctrice. Ce type de réduction convient mieux aux tissus mammaires masculins, car ils sont moins denses et contiennent plus de tissus graisseux.
La chirurgie de réduction mammaire peut être un peu plus compliquée qu’une augmentation. Le chirurgien plasticien doit retirer du tissu mammaire en toute sécurité, puis remodeler la zone, voire déplacer les mamelons et l’aréole. Ces efforts de reconstruction peuvent donner des résultats spectaculaires et une meilleure qualité de vie.
Comment se préparer à une opération de réduction mammaire ?
La préparation à une opération de réduction mammaire dépend de plusieurs facteurs, tels que votre état de santé, votre poids, votre âge et vos antécédents médicaux. Voici quelques conseils généraux qui peuvent vous aider :
• Arrêter le tabac et l’alcool : il est recommandé d’arrêter de fumer et de boire de l’alcool plusieurs semaines avant et après l’opération, car ces substances peuvent augmenter les risques de complications et retarder la cicatrisation.
• Signaler vos médicaments : il faut informer le médecin ou l’anesthésiste de tous les médicaments que vous prenez, y compris les traitements chroniques, les compléments alimentaires ou les plantes médicinales. Certains médicaments peuvent interférer avec l’anesthésie ou la coagulation du sang et doivent être arrêtés ou modifiés avant l’opération.
• Éviter l’aspirine : il faut éviter de prendre de l’aspirine ou des anti-inflammatoires pendant les 10 jours qui précèdent l’opération, car ils fluidifient le sang et augmentent le risque d’hémorragie. En cas de douleur, préférez le paracétamol.